Yama et Niyama

Le 26/04/2021 0

Les yoga sūtras de Patañjali

Les yoga sūtras de Patañjali ont probablement été rédigés entre 200 av. J.-C. et 500 apr. J.-C. C’est un recueil de 195 phrases brèves, des aphorismes, destinées à être aisément mémorisées pour faciliter la transmission orale et chantée. Ce manuel de référence de yoga est rédigé en Sanskrit (langue ancienne de l’Inde, équivalente au latin pour la France) dont il existe bon nombre de traductions. C’est un texte fondateur philosophique du yoga, il est découpé en 4 chapitres (pada).

  • Chapitre I. – SAMADHI PADA

Le chemin par le yoga vers l’unité de conscience profonde. 

  • Chapitre II. SADHANA PADA

La méthode, la mise en œuvre par des moyens pratiques, physiques et psychiques, pour créer ce processus de transformation et atteindre l’unité de conscience.

  • Chapitre III. – VIBHUTI PADA

L’accession à de nouveaux niveaux de conscience par les effets de la délivrance, de la dualité et le renoncement nécessaire et absolu à ses pouvoirs, pour atteindre la libération ultime.

  • Chapitre IV. – KAÏVALYA PADA

La suprême liberté ; l’isolement de la conscience dans sa forme originelle.

Les 8 membres ou principes fondamentaux

Yama, Niyama, Asana, Pranayama, Pratyahara, Dharana, Dhyana et Samadhi sont les 8 membres ou piliers du fondement des yoga sutras. Ces 8 principes fondamentaux sont appelés Ashtanga qui vient de deux mots sanskrits : Ashta : huit et Anga qui signifie membre. On les retrouve dans le chapitre II. – sadhana pada des yoga sutras.

  1. Yama : le code de conduite envers les autres
  2. Niyama :  l'introspection et la discipline individuelle
  3. Asana : les postures du yoga
  4. Pranayama : le contrôle de la respiration
  5. Pratyahara : le retrait des sens
  6.  Dharana : la concentration
  7.  Dhyana : la méditation
  8. Samadhi : l’éveil

La pratique équilibrée de yoga repose sur des règles de conduite que l’on observe dans la société, (Yama) mais aussi une discipline personnelle que l’on s’impose (niyama). Le corps physique est purifié par la pratique d’asanas. Les sens sont apaisés (pratyahara), par le contrôle du souffle associé à la concentration (dharana). Le corps purifié, les sens apaisés, le pratiquant est prêt pour la méditation (dhyana). La dernière et ultime étape, la réalisation de soi, l’unité de conscience profonde (samadhi) est acquise par la cessation des perturbations du mental.

« Yoga Citta Vritti Nirodah »

Le Yoga, c’est l’arrêt des vagues du mental (Yoga Sutra, I.2).

Qu’est-ce que Yama et Niyama ?

Yama et Niyama sont les deux premiers membres (angas). Ils permettent de développer la faculté de discrimination par un état d’esprit et une attitude intérieure.

Ce sont des observances morales, sociales et individuelles, qui indiquent comment interagir avec son environnement. Il appartient à chacun de les suivre librement comme des directions, des orientations, des suggestions en accord avec son chemin de yoga. Car le yoga, ne se limite pas aux exercices physiques, c’est une voie d’accès vers l’harmonie, la joie profonde et la paix intérieure. C’est une philosophie de vie, une façon d’être au quotidien. La pratique du yoga permet d’évoluer vers une meilleure version de soi-même.

LES YAMAS – Les réfrènements

Les Yamas (1er membre) sont au nombre de 5 et constituent des règles de conduite que l’on applique à soi-même, afin de développer des principes qui permettent de vivre en harmonie et en paix avec soi et ses semblables.

  1. AHIMSA – Non-violence
  2. SATYA – Vérité
  3. ASTEYA – Honnêteté
  4. BRAHMACHARYA – Modération
  5. APARIGRAHA – Le refus de possessions inutiles

LES NYAMAS – Les disciplines

Les Niyamas (2nd membre) constituent plutôt des préceptes qui servent à soutenir le pratiquant de yoga dans son évolution. C’est une autodiscipline que la personne applique par des observances personnelles qui concernent ses habitudes, son hygiène et sa discipline de vie.  Ils sont aussi au nombre de 5.

  1. SHAUCHA – Pureté
  2. SANTOSHA – Contentement
  3. TAPAS – Constance
  4. SVADHYAYA – Introspection
  5. ISHWARAPRANIDHANA – Dévotion

Trouver le bon equilibre avec le yoga 7

Les Bases des Fascias : Comprendre Leur Rôle dans Notre Corps

10/03/2024

Les fascias, ces structures connectives omniprésentes dans notre corps, jouent un rôle crucial bien que souvent méconnu dans notre santé et notre bien-être. Situés sous la peau et autour des muscles, des os, des nerfs, et des organes, les fascias forment un réseau continu qui enveloppe et interconnecte toutes les parties du corps. Cette toile fascinante n'est pas seulement un simple "emballage" corporel ; elle est essentielle à notre mobilité, à notre souplesse, et même à notre perception de la douleur.

Malgré leur importance, les fascias ont longtemps été négligés par la recherche médicale et sont peu connus du grand public. Pourtant, comprendre leur fonctionnement et leur influence sur notre santé est fondamental. Les fascias soutiennent et stabilisent, tout en permettant une liberté de mouvement optimale. Ils jouent également un rôle clé dans la transmission des signaux nerveux et peuvent influencer notre état émotionnel et physique.

L'objectif de cet article est de mettre en lumière ces structures fascinantes. Nous explorerons leur composition, leur fonction, et surtout, nous verrons comment le yoga peut avoir un impact positif sur la santé de nos fascias. En prenant conscience de leur existence et de leur importance, nous pouvons apprendre à mieux prendre soin de notre corps, améliorant ainsi notre santé globale et notre bien-être.

Recette 1 1

Infusion de fruits rouges

09/07/2023

Pour 4 verres

Ingrédients :

  • 250 g de fruits rouges (fraises, framboises, mûres)
  • 1 litre d'eau
  • 1 cuillère à soupe de miel (facultatif)

Préparation :

- Dans une casserole, portez l'eau à ébullition.

- Ajoutez les fruits rouges et laissez mijoter pendant 10 minutes.

- Filtrez le liquide pour retirer les fruits.

- Ajoutez du miel selon votre goût.

- Laissez refroidir et servez avec des glaçons.

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Vrikshasana, la posture de l'arbrisseau ou de l'arbre

02/05/2020

VRIKSHÂSANA

Vriksha (l’arbre) āsana (posture)

Ancrage, force, lien

  • Tonifie et renforce la musculature des chevilles, des pieds, genoux et des jambes. Elle améliore l’ouverture des hanches, renforce la sangle abdominale.
  • Favorise le sens de l’équilibre. Accroît les facultés de concentration et calme l’esprit. Enracine dans la vie et dans l’instant présent.

Variantes :

  • Plante de pied déposée au niveau de la malléole (intérieur de la cheville), orteils en appui au sol.
  • Plante de pied qui épouse le bombé de la face interne du genou.
  • Mains jointes, en salut devant la poitrine.
  • Bras tendus, mains de chaque côté du corps, paumes de mains vers le ciel, pouces et index joints en jnana-mudra.
  • Bras étirés, ou en demi-flexion au-dessus de la tête, mains en anjali mudra.

Debout, les pieds légèrement écartés et parallèles, je me relie à mon corps et à mon souffle. A l’aide du mouvement du regard intérieur et de ma respiration, je m’installe peu à peu dans ma verticalité.

Afin de m’ancrer à la terre, j’écarte largement les orteils en les relevant et les abaissent en les étalant sur le tapis. Pleinement présente à mes pieds, j’expire et m’enracine un peu plus au réel, à la matière. En déplaçant le poids de mon corps sur ma jambe droite, je recherche le point d’équilibre. Concentrée sur ma respiration et mes gestes, je suis dans l’instant présent. Je ne laisse pas mon mental se disperser car il n’y a pas d’équilibre sans concentration, ni de concentration sans équilibre, c’est un duo indissociable. Mon regard s’accroche sur un point devant moi.

Sur une expiration, je transferts entièrement mon poids sur la plante de mon pied droit, qui devient mon socle, mon ancrage. L’équilibre se fait, à présent, sur la totalité de ma jambe d’appui. La plante de mon pieds gauche est venue se caler le plus haut possible à l’intérieur de ma cuisse droite.

Je deviens, l’espace d’un moment, unijambiste.  Afin de maintenir l’équilibre et de palier à l’instabilité qui en résulte, mon corps s’adapte en déplaçant son centre de gravité.

Il s’ajuste dans cette asymétrie lorsque mes mains jointes en anjali mudra s’élèvent au-dessus de ma tête.

Ma concentration va à la rencontre de l’équilibre. Mon corps se redresse sur sa verticalité.

Le regard intérieur est harmonisé aux rythmes de mes souffles d’inspire et d’expire, ma conscience se déplace au travers mon corps en alternance du ciel à la terre, de l’infini vers l’infini.

La posture est enfin accomplie lorsque j’acquiers l’équilibre dans la détente et la détente dans l’équilibre.

Ancrée par mes racines profondes, mes pieds, mais aussi reliée par mes branches (mes mains) qui s’élèvent vers l'univers.

Je suis l’arbre. Immobile et silencieux.

Intermédiaire entre le ciel et la terre, entre la matière et l'âme.

Comme l'arbre, suivant le cycle des saisons, j'évolue et m'adapte aux inconstances, sans résister.

L'arbre est le symbole de l'Union, le yoga aussi…Namasté

  

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